Et si la culture du baratin pseudo-profond était en train de s’imposer dans les entreprises, chez les coachs ou les consultants et sur les réseaux sociaux ?

Baratin pseudo-profond = énoncés qui semblent avoir une profondeur intellectuelle et être le fruit d’une réflexion sérieuse, mais qui manquent de substance réelle, de cohérence logique ou de fondement empirique [1].

Dans les entreprises, l’usage immodéré de jargon technique, de mots à la mode, de phrases creuses, ou de concepts abstraits sans application concrète, est souvent utilisé pour :

  • se donner une image de compétence et d’expertise, même si l’usage d’un tel langage est souvent déconnecté des réalités pratiques ou des besoins réels des clients [2], 
  • masquer un manque de connaissances ou d’expertise dans un contexte particulier [3], 
  • faire la promotion d’objectifs ambitieux en se concentrant sur ce qui pourrait être réalisé dans un avenir idéal plutôt que sur ce qui est actuellement faisable [4],
  • créer des récits inspirants sur la vision, la mission ou les valeurs de l’entreprise qui ne sont pas toujours reflétées dans les actions ou les politiques réelles.

Les coachs et consultants y ont recours pour vendre leurs services dans les entreprises dans l’objectif de :

  • se créer une aura d’expertise ou d’exclusivité [2], 
  • se différencier sur un marché saturé [5], 
  • répondre aux demandes des entreprises qui cherchent des solutions «rapides» et «innovantes» à leurs problèmes [6], 
  • masquer leur absence d’expertise réelle ou de résultats concrets [7].

Sur les réseaux sociaux, les influenceurs cherchent à se positionner comme des experts ou des leaders d’opinion dans leurs domaines au moyen de : 

  • selfies, pour projeter une image idéalisée de soi, obtenir la validation des autres et augmenter l’impact de leurs publications [8], 
  • récits personnels qui embellissent ou dramatisent l’expérience du sujet, pour capter l’attention en suscitant de fortes réactions émotionnelles [9],
  • partage de contenus inspirants, sans relation avec des situations concrètes ou des applications pratiques, qui manquent de la nuance nécessaire pour avoir une compréhension complète des sujets abordés.

Les utilisateurs des plateformes sont majoritairement attirés par des contenus inspirants ou motivants. Pour coller à leur cible, les influenceurs privilégient la recherche d’engagement et de popularité au détriment de la qualité des contenus, qui manquent la plupart du temps de la la nuance et de la profondeur nécessaires pour avoir une compréhension complète des sujets abordés.

Par quels mécanismes sommes-nous amenés à croire ces affirmations, pensées, concepts, qui sont en réalité vides de sens, ambiguës, ou dénuées de toute substance concrète ?

Comment développer des stratégies de contre-mesure ?

Je vous propose de répondre à ces questions dans ce PDF à télécharger.

✍ Si la recherche de sources fiables ou le développement de la pensée critique est un enjeu pour vous ou pour vos équipes, n’hésitez pas à m’écrire.

Références : 
[1] Pennycook et al., 2015
[2] Goffman, 1959
[3] Weick, 1995
[4] Bass, 1985
[5] Cialdini, 1984
[6] Collins, 2000
[7] Hood, 2012
[8] Buffardi et al., 2008
[9] Krasnova et al., 2008

Pour aller plus loin :

RESPIRE. Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. ; E. Altenloh & G. Favro (L’Harmattan 2021)
4 mains, 10 ans de recherche, 3 ans de rédaction, 54 exercices, 272 pages. 

RESPIRE un livre où vous trouverez sans doute une réponse à une question. Laquelle ?

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RESPIRE : Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. (Editions l'Harmattan 2021)Voir