Le cerveau prédit le futur en se basant sur ce qui est connu. L’incertitude naît de l’absence ou de l’imprécision des informations disponibles pour évaluer la causalité d’un événement (où, quand, comment, pourquoi un événement s’est produit ou se produira?) et les conséquences d’une décision. 

Paradoxe de notre époque, les informations sont partout accessibles et bien souvent les stratégies qui s’appuient sur la connaissance du passé sont inopérantes, ce qui accroît le niveau d’incertitude.

Lorsque le cerveau est confronté à autant d’inconnues, il épuise ses ressources cognitives dans une spirale sans fin de « et si…» et par une réponse émotionnelle qui alimentent le stress, l’anxiété, l’indécision et l’inaction . 

Faire l’expérience de l’incertitude, c’est faire l’expérience de distorsions cognitives qui peuvent conduire à prendre des décisions erronées ou inadaptées : 

  • simplifier la complexité pour agir rapidement,
  • se fier à son intuition en remettant la réflexion à plus tard,
  • faire preuve d’un excès de confiance,
  • ignorer les informations qui contredisent ses croyances, 
  • conférer le statut de vérité à une opinion,
  • se laisser happer par ses émotions,
  • se rigidifier dans l’ambiguïté,
  • rechercher le consensus ,
  • ne pas décider.

Nous vous proposons 6 stratégies pour développer une plus grande flexibilité psychologique dans un contexte d’incertitude :

  1. Augmentez votre tolérance à l’incertitude. 
    Cette compétence peut être développée par la mise en œuvre de plusieurs stratégies:
  • Respirer pour réguler les émotions et restaurer les capacités cognitives.
  • Accueillir le vécu émotionnel.
  • Évaluer la situation à partir des faits : «Que se passe- t-il ici ?» «Que faut-il faire maintenant?» 
  • Renoncer à «savoir» à l’avance comment les choses vont se dérouler.
  • Reconnaître et accepter que vous ne pouvez pas tout contrôler.
  1. Anticiper plusieurs scénarios possibles :
  • Définir de manière créative les options possibles en fonction des faits observables. 
  • Évaluer les risques et les opportunités associés.
  • Imaginer les obstacles qui pourraient vous empêcher d’atteindre votre objectif. 
  • Identifier les actions à mettre en œuvre et les ressources disponibles.
  1. Apprendre à décider et à agir sur la base d’informations parcellaires. 
    Savoir faire preuve de discernement entre :
  • ce que vous savez, 
  • ce que vous croyez savoir,
  • ce que vous ignorez. 
  1. Combiner des forces opposées :
  • Reconnaître que ce qui est complexe ne peut faire l’objet d’une modélisation.
  • Écouter les avis divergents, voire opposés, sans a priori, avant de décider: «Qu’est-ce qui serait le plus efficace / utile de faire à présent ?»
  1. Agir :
  • Assumer qu’en contexte d’incertitude, aucune décision n’est parfaite.
  • Accepter les risques.
  • Gérer les imprévus.
  • Suivre vos progrès.
  1. Pivoter rapidement si les circonstances l’exigent.
  1. Prendre soin de soi (respiration, sommeil, activité physique, relaxation, pleine conscience, compassion…)

Pour aller plus loin :
RESPIRE. Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. ; E. Altenloh & G. Favro (L’Harmattan 2021)
4 mains, 10 ans de recherche, 3 ans de rédaction, 54 exercices, 272 pages. 

RESPIRE un livre où vous trouverez sans doute une réponse à une question. Laquelle ?

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RESPIRE : Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. (Editions l'Harmattan 2021)Voir