Le stress est la réponse de l’organisme soumis à des contraintes internes ou externes. Il apparaît lorsque vous percevez, à tort ou à raison, qu’une situation affecte votre équilibre et votre bien-être. Votre corps éprouve la sensation que votre vie est déréglée et vous pousse à agir pour restaurer son homéostasie.
Même si vous aimez ce que vous faites, les exigences du monde du travail peuvent générer un ressenti de nervosité, d’anxiété ou de mal être.
Les facteurs de stress organisationnels sont multiples (Rapport Gollac, 2011) :
- intensité et temps de travail,
- exigences émotionnelles,
- manque d’autonomie, de reconnaissance,
- rapports sociaux dégradés,
- faible soutien social,
- conflits de valeurs ou conflit éthique,
- insécurité de la situation de travail, incertitudes.
Les sciences cognitives ont mis en évidence que ce sont moins les événements qui déterminent l’apparition d’un état de stress que les conséquences des interactions entre le sujet et son environnement, l’un et l’autre s’influençant réciproquement.
Face à toute situation, votre cerveau évalue de manière subjective :
- l’enjeu, les contraintes, la menace éventuelle de la situation rencontrée,
- les ressources dont vous disposez pour agir,
- les réponses possibles selon les buts que vous poursuivez et leurs conséquences probables.
Plus le déséquilibre entre les contraintes perçues et les ressources disponibles est important, plus l’intensité du stress perçu sera élevée.
Les tentatives que vous pouvez faire pour modifier la durée, l’intensité, ou la fréquence du stress ressenti, ne font que le renforcer.
Comme il est illusoire de tenter de lutter pour empêcher le stress de vous gagner, nous vous proposons ici une autre stratégie.
Stress : le kit d’urgence
- Respirer plusieurs fois lentement et profondément :
- Inspirez par le nez en comptant jusqu’à 5.
- Retenez votre respiration en comptant jusqu’à 2.
- Expirez par la bouche en comptant jusqu’à 7 ou plus.
- Observer sans les juger vos sensations, pensées et émotions. S’ouvrir à votre expérience, faire de la place à ce qui est présent, renoncer à lutter, à éviter ou à contrôler ce qui est.
- Comprendre : «Qu’est-ce que je ressens ?» «Quel est le message de cette situation ?» «Puis-je faire quelque chose ?»
- Nommer l’agent stresseur diminue la réponse émotionnelle:« Ce qui me stresse est…»
- Prendre de la distance avec les pensées. Observer vos pensées comme elles sont et non comme elles disent qu’elles sont ! Il ne s’agit pas de contrôler vos pensées, mais de ne plus vous laisser contrôler par elles!
- Voir la situation autrement. Adopter un regard neutre et neuf pour changer votre perception de la situation. «Que puis-je faire de différent ? (individuellement et/ou collectivement)» « Qu’est-ce que les circonstances permettent ?»
- Clarifiez vos options, vos choix, vos priorités. Choisir ce qui est important pour vous dans cette situation.
- Agissez de manière flexible en vous adaptant aux difficultés rencontrées. Changez ce qui peut l’être et acceptez ce qui ne peut être changé !
Prenez soin de vous et n’hésitez pas à demander de l’aide si vous êtes exposé de manière prolongée à des situations génératrices de stress.
Pour aller plus loin :
RESPIRE. Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. ; E. Altenloh & G. Favro (L’Harmattan 2021)
4 mains, 10 ans de recherche, 3 ans de rédaction, 54 exercices, 272 pages.
RESPIRE un livre où vous trouverez sans doute une réponse à une question. Laquelle ?