Avez-vous déjà ressenti la peur de l’échec ? Nombre de clients (cadres à haut potentiel, athlètes…) en font régulièrement l’expérience.
Elle se définit (APA, 2007) comme une peur intense et persistante ressentie lorsque vous imaginez toutes les répercussions qui pourraient advenir, si vous n’atteignez pas vos objectifs.
Elle est la conséquence de deux motivations qui s’opposent :
- rechercher le succès,
- éviter à tout prix les échecs.
La peur pousse l’individu à se protéger des conséquences négatives de l’échec en adoptant des stratégies d’évitement et de procrastination qui sabotent ses chances de réussite.
Ces stratégies ont pour fonction :
- d’éviter à l’individu d’assumer la responsabilité de ses actes,
- de le protéger de l’humiliation et de l’embarras ressenti s’il échoue.
Cela a un coût très élevé ! Ne pas agir éloigne l’individu de ses rêves, projets et objectifs.
Paradoxalement, l’échec n’est pas le contraire de la réussite. Il fait partie du chemin vers la réussite.
Pour cela, il est nécessaire d’agir.
Comment ?
1. Quand vous échouez, traitez-vous avec gentillesse.
– Reconnaissez que la souffrance, l’échec et les imperfections sont des expériences partagées par tous les êtres humains (Neff et al., 2005)
– Accueillez les expériences difficiles de manière consciente et équilibrée, sans chercher à ignorer, éviter, ou s’identifier aux pensées et émotions douloureuses. (Hayes et al., 2004)
– Réconfortez-vous au lieu de vous juger ou de vous critiquer sévèrement.
– Traitez-vous comme vous le feriez avec un ami en vous adressant à lui avec chaleur, empathie, patience, compréhension, pardon.
– Donnez-vous la permission d’échouer.
2. Identifiez vos comportements d’autosabotage et ce qui les déclenche.
3. Changez votre perspective de l’échec.
La peur d’échouer modifie votre perception et votre interprétation du réel.
La prise de perspective vous aide à comprendre les situations à partir d’autres positions.
Un échec peut être vu aussi comme :
– un retour d’expérience,
– une opportunité d’apprendre et de progresser,
– un défi à relever plutôt qu’un obstacle sur votre chemin.
4. Agissez en vous concentrant sur ce qui dépend de vous et accueillez ce que vous ne pouvez controler.
L’entraînement à la flexibilité psychologique permet aux clients de développer et de maintenir un équilibre entre excellence de la performance, bien-être et santé mentale.
Références :
- American Psychological Association, (2007) Dictionary of Psychology.
- Neff et al., (2005) Self-compassion, achievement goals, and coping with academic failure.
- Hayes et al., (2004) Mindfulness and acceptance: Expanding the cognitive behavioral tradition.
Vous voulez creuser le sujet ?
RESPIRE. Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. ; E. Altenloh & G. Favro (L’Harmattan 2021)
4 mains, 10 ans de recherche, 3 ans de rédaction, 54 exercices, 272 pages.
RESPIRE un livre où vous trouverez sans doute une réponse à une question. Laquelle ?