Le rôle des émotions est de mobiliser les ressources de l’organisme pour faire face à une situation.
La recherche montre que les émotions :

  • sont toujours porteuses d’une information (Mikolajczak, 2009),
  • facilitent la détection du danger (Ohman, 2001),
  • préparent l’organisme et motivent l’action (Frijda, 1986),
  • orientent le processus de décision (Damasio, 2005).

Le cerveau scanne en permanence l’environnement et évalue les évènements selon leur contexte.
Lorsqu’il perçoit une menace, il déclenche un système d’alarme, pour répondre au danger perçu.
Plus l’enjeu sera important (objectifs, croyances, relations…) plus l’intensité émotionnelle sera forte.

L’émotion se décompose en 5 composantes en interrelations (Sander & Scherer, 2009) :

  • Une évaluation (cognitive) de l’élément déclencheur (stimulation ou situation).
  • Une activation neuronale (amygdale cérébrale) et physiologique liée au système nerveux autonome.
  • Des réactions motrices qui accompagnent l’expression de l’émotion. (expression faciale, posture et gestuelle, expression vocale et prosodie).
  • Des motivations et une tendance à l’action.
  • Une expérience subjective.

Ces cinq composantes sont liées à cinq fonctions :

  • l’évaluation de l’environnement,
  • la régulation du système émotionnel,
  • la préparation à l’action,
  • la communication des intentions,
  • la réflexion, le contrôle, et la surveillance.

Parfois le système d’alarme se dérègle et les réactions émotionnelles sont disproportionnées par rapport à l’événement.
C’est souvent la perception d’une situation qui active une émotion et moins la situation elle-même.
Dans ce contexte, il est utile d’apprendre a choisir notre réponse. Cette compétence peut être apprise et renforcée par la pratique.

Exercice : « Où suis-je? » (RESPIRE, Chapitre 3., page 88)
« Cet exercice permet de faire le point sur ce qui est vraiment présent, en ce moment, afin de vous aider à faire le constat suivant : « ici et maintenant, il n’y a aucun danger. Je suis en sécurité !« 

  • Lorsque vous êtes stressé, anxieux ou en colère, asseyez-vous et regardez autour de vous.
  • Commencez par regarder à gauche, uniquement en faisant bouger les yeux, puis lorsque les yeux arrivent en bout de course, tournez la tête vers la gauche, puis le buste.
  • Sur le chemin, laissez votre attention se promener tranquillement dans la pièce, explorez autant les zones d’ombre que les zones éclairées.
  • Faites cela très lentement afin de bien percevoir les muscles impliqués dans ce mouvement d’orientation.
  • Lorsque vous arrivez en bout de course, revenez en position centrale, très lentement, la tête regardant droit devant, en faisant le mouvement inverse : d’abord le buste, puis la tête, puis les yeux.
  • Faites la même chose vers la droite : les yeux, la tête et le buste. Lentement.
  • Revenez en position centrale. Lentement.
  • N’oubliez pas de respirer tranquillement durant tout l’exercice. »

Quelle serait la réaction la plus efficace dans cette situation ? Ecoutez ce que répond votre corps et passez à l’action.

Références Bibliographiques:

Altentloh, E., & Favro, G. (2021), RESPIRE Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. L’Harmattan
Damasio, A. R. (2003). Spinoza avait raison. Joie et Tristesse. Le cerveau des émotions. Paris: Odile Jacob.
Mikolajczak, M. & Deseilles, M (2015). Traité de régulation des émotions : De Boeck
Sander, D & Scherer, K. (2019). Traité de psychologie des émotions. Editions Dunod

Pour aller plus loin :
RESPIRE. Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. ; E. Altenloh & G. Favro (L’Harmattan 2021)
4 mains, 10 ans de recherche, 3 ans de rédaction, 54 exercices, 272 pages. 

RESPIRE un livre où vous trouverez sans doute une réponse à une question. Laquelle ?

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RESPIRE : Je bouge, donc je pense. Je respire, donc je suis. (Editions l'Harmattan 2021)Voir