De nombreux livres, relayés par les médias, affirment que l’intelligence supérieure est une réalité neurophysiologique aux caractéristiques bien définies, à l’origine de difficultés cognitives, identitaires, émotionnelles chez de nombreux surdoués.
Or la neuro-imagerie met en évidence qu’il n’existe pas (ou peu) de différences observables entre le cerveau d’un surdoué et celui d’une autre personne ; à l’exception du taux de myéline qui facilite la conduction de l’influx nerveux et d’une activation renforcée des régions préfrontales et pariétales postérieures, qui présenteront dans les deux cas, des valeurs d’autant plus grandes que le QI est élevé.
Je fais l’hypothèse que les surdoués n’ont pas de «problèmes » de surdoués, et que ceux qui sont en souffrance, le sont par le biais des mêmes processus psychologiques qui mènent à la souffrance, n’importe quelle autre être humain. Je peux être surdoué et hypersensible, ou anxieux et déprimé, mais mon hypersensibilité, mon anxiété, ma dépression, ne seront pas corrélés avec ma douance.
Tout être humain est d’abord et avant tout singulier. De notre perspective, la douance n’a de sens que dans une vision globale de la personne.
Dans ce contexte pouvons-nous nous interroger sur la pertinence de changer de paradigme, renoncer aux postures idéologiques, pour nous centrer sur les besoins spécifiques de chaque être humain, reconnaître sa singularité, appréhender sa réalité personnelle, le regarder comme une personne riche, complexe et le considérer dans la globalité de son contexte de vie ?